Bonjour, Voici le texte du mois pour la proposition 262 Vous pouvez retrouver la présentation de l’auteur dans la rubrique auteur.
Jeanne - Félix
Les flammes dansent et rougeoient dans l’âtre, la lueur de la cheminée irradie le coin de la pièce où Félix est allongé de tout son long sur le canapé entre les nombreux coussins moelleux, tout près de la cheminée. Il ouvre un œil puis l’autre, émet un long ronronnement de plaisir et se rendort.
La chaleur se répand dans la pièce. Il est bien. Parfois dans son sommeil, ses paupières s’entrouvrent à peine formant deux petites fentes d’où jaillit le reflet de ses pupilles. De plaisir, sa moustache frémit. A quoi rêve-t-il ?
Quatre bonnes heures déjà qu’il est couché sur ce canapé. Comme on le comprend, tout pousse au repos : le calme, la chaleur et le bon repas que sa maîtresse lui a préparé avant de partir travailler. Que demander de plus ? Il est comblé. C’est du bonheur à l’état pur.
Dans son sommeil, parfois il se retourne et se cale sur le dos, son ventre rond comme un ballon de football tendu au-dessus de lui, il le caresse et on pourrait penser qu’il sourit ...
Il se sent si bien
La clarté des flammes vient caresser son poil court et brillant. Dans la pénombre de la pièce où il se repose, seuls ses ronflements brisent le silence.
Entre deux sommes, il s’étire de tout son long, émet de longs grognements de bien-être, baille, les mâchoires béantes, découvrant deux rangées de dents alignées comme autant de petits cailloux blancs pointus.
Puis quand il a dormi tout son soûl, il se réveille enfin. Il se roule en boule, son corps souple ramassé sur lui-même, s‘étire, arrondit le dos, bombe le torse, se frotte énergiquement les yeux puis le dessus de la tête, le front aussi. Avec application, il lisse sa moustache. Il a le regard dans le vague, rien ne peut troubler sa plénitude, la sieste pour lui, c’est sacré.
Il en est là dans sa rêverie où tout lui semble si tranquille et serein quand le bruit métallique d’une clé qu’on tourne dans la serrure le ramène à la réalité.
Des claquements de talons dans le couloir et depuis la cuisine une voix aiguë :
« Tu aurais quand même pu faire la vaisselle »
D’un bond, il tombe sur le tapis, penaud.
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