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Après la semaine exténuante que je viens de passer un après-midi au parc me fera le plus grand bien. Les événements des derniers jours m’ont lessivée et je ne demande qu’à passer quelques heures de tranquillité avec un bon livre et un goûter. Cela me permettra de me libérer l’esprit le temps de quelques heures. Je m’installe à l’ombre d’un grand chêne, j’étends ma couverture et dépose mon cabas. Pour débuter, une petite séance de yoga suivie d’une méditation et je n’aurai plus qu’à me laisser porter par la quiétude éprouvée.

 Après ces préliminaires, me voici prête à profiter de cette petite escapade qui, je l’espère, aura l’effet d’un baume sur ma fatigue. Je saisis le livre que j’ai choisi pour l’occasion, dans lequel j’ai envie de plonger pour me laisser séduire par une histoire à l’opposé de mon quotidien. Une fuite par la fiction, voilà ce dont j’ai besoin. En me relevant la tête pour saisir ma gourde d’eau fraîche j’aperçois un clown caché par les branchages d’un bosquet à distance de deux mètres où je me suis installée. Le voilà qui gesticule dans ma direction. Mais qu’est-ce qu’il me veut celui-là? Il ne va pas gâcher MON moment tout de même. J’ai envie de retrouver mon état d’esprit zen d’il y a quelques minutes. Peine perdue, Bozo est toujours là à s’agiter et je ne comprends rien à ses simagrées. Aurait-il un peu trop bu de verdelet

 Je décide de l’ignorer, m’allonge sur le côté et pique une tête dans mon livre. Après un premier paragraphe, qui promet pour le reste de ma lecture, voilà que j’entends de la musique. Manquait plus que ça, je reconnais le son de la cornemuse dont je ne suis pas du tout une admiratrice.  Une bande de jeunes enfants marchent derrière le sonneur qui porte fièrement kilt et béret. Derrière ces jeunes fêtards des adultes tenant ballons et bannières à bout de bras. Je comprends maintenant la présence du clown, une surprise pour les enfants. C’est fichu pour le calme auquel j’aspire.

Ne faisant ni un ni deux, je ramasse mes pénates et fuis vers l’étang en courant et m’installe le plus loin possible des cris et de la musique. J’aurais bien envie d’un p’tit verre de liqueur, juste pour ressentir la douce chaleur descendre dans mon œsophage, ça me réconforterait drôlement. L’ambiance est maintenant propice à un petit roupillon, je m’allonge et m’endors quelques minutes plus tard. Je me réveille en sursaut, des petites chenilles me chatouillant les chevilles. Je les chasse gentiment et prend le temps de m’éveiller en douceur. 

 L’après-midi tire déjà à sa fin et bien que ces quelques heures ne se sont pas déroulées exactement comme je l’avais prévu, ça m’a tout de même fait un bien immense de me retrouver ici loin de mes tracas. Tiens, quelques gouttes de pluie viennent m’avertir d’une averse prochaine. Je relève la tête et vois le ciel chargé de gros nuages prêts à se déverser sur ma tête. Évidemment, je n’ai pas crû bon d’apporter un ciré et me retrouve dans l’embarras lorsque des trombes d’eau me tombent dessus. Je cours me protéger dans le petit bois adjacent, je m’enfonce un peu plus dans cette pinède qui empêche la pluie de m’atteindre et de me tremper jusqu’aux os. 

Je savoure ce moment d’accalmie le temps de quelques secondes seulement car je bute contre les jambes d’un homme étendu de tout son long, immobile, inconscient qui semble avoir été assommé par une énorme branche. Il respire, j’en suis soulagée, j’appelle vite les secours.

Décidément, j’ai très mal choisi la journée pour aller « relaxer » au parc, j’aurais mieux fait de rester couchée sous la couette et d’y passer la journée.

 

Tag(s) : #Textes des auteurs
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