En fait, toi mystérieux Silence, tu n'existes pas !
L'autre jour, délivrée des enfants qui jouaient dehors et de l'Homme qui surfait l'océan, je me suis assise pour te goûter.
La maison était pourtant déserte mais toi, Silence, tu n'y étais pas.
Le feu crépitait dans l'âtre, les poutres craquaient, et surtout la rumeur de mes pensées emplissaient l'espace.
Repoussant tes faibles tentatives de tous leurs décibels hurlant.
Et moi, désespérément, je t'ai cherché, puis j'ai abandonné, livrée aux tumultes intérieurs.
Pourtant, dans tout ce bruit, une nappe calme s'est étalée sur moi et c'est en ne te cherchant plus qu'enfin tu es arrivé.
Tu n'es pas absence de son mais calme retrouvé, paix intérieure savourée et fil du temps écoulé.