Il s’était barré en hurlant « c’est fini » !
Les entrailles vidées par ce cri terrible.
Je n’étais plus rien sans lui,
Je n’avais rien… que lui.
Les heures passaient, et de jour comme de nuit,
Mon cœur torturé cherchait son corps invisible.
Je n’étais plus rien sans lui,
Je n’avais rien… que lui.
Déjà un jour sans nouvelle, sans avoir rien vu venir…
Je commençais à me sentir comme une poubelle
Qu’un chauffeur a oublié, sur une aire d’autoroute
Un dimanche au mois d’aout.
Ensuite, j’ai mutilé toutes nos photos,
Mes larmes sans fin baignaient mes victimes.
Je n’étais rien sans lui
Je n’avais rien…que lui.
Peut-être pour calmer tous mes maux
Aurais-je pu écrire un livre sur son crime ?
Je n’étais rien sans lui
Je n’avais rien… que lui.
Une semaine sans nouvelle, sans avoir rien vu venir
Je commençais à me sentir, comme une feuille morte
Qu’un enfant ramassait et ainsi faisait de sorte
Puis quand son image me revenait par surprise,
Je me risquais à penser à mon bonheur interrompu.
En réfléchissant, à l’époque, il y a eu méprise…
Il n’a jamais vraiment été celui en qui j’ai cru.
A quand remontaient ses nouvelles ?… Je n’arrivais plus à m’en souvenir,
Je commençais à me sentir comme une hirondelle
Qui fatiguée par un long hiver, goûte enfin dans le vent,
La douce saveur du printemps.
Je trouvais ça bête, même si on me l’a dit souvent :
« Le chagrin d’amour passe » et il passe pourtant…