Des jours qui courent,
Les ans défilent,
Une toile se tisse
Les étoiles filent,
Un train qui passe et qui emporte dans ses entrailles tous nos rêves,
Une vache broute,
Des moutons paissent, et des chevaux défient le vent,
Dans une cour des enfants jouent
A être grand.
Dans un hospice quelques vieillards fixent l’instant.
Au fil des jours, de beaux nuages s’organisent en un décor différent,
La pluie, la neige, la boue colorent nos souliers.
Jour de soleil,
Jour de baignades,
Les blés qui poussent,
Un renard fuit,
Une biche se cache,
Les chiens aboient,
Un chasseur passe.
De la fumée parfume l’air environnant,
Qu’elle bonne odeur,
Odeur de soupe, de croissants chauds,
Le cinéma du mercredi,
Marchand de glace, pop-corn qu’on croque
Rires et larmes se succèdent,
La vie qui passe,
La paix, la guerre,
Des mains qui prennent,
Des mains se tendent, d’autres se dressent,
Des mains qui donnent, d’autres caressent,
Un vol d’oiseaux,
Une cigogne me toise du haut de son toit ,
Un aigle me salue,
Un écureuil court dans les branches d’un pin géant.
Ton visage dans le miroir,
Un album de photos
Le film de ma vie,
Des mots griffonnés de ci de là,
Un livre, quelques peintures,
Un amas d’objets accumulés au fil des ans.
Une église, une mosquée, un temple, une synagogue
Des gens qui prient, d’autres qui crient et toi qui chante.
Faire son devoir ou laisser faire,
Gagner sa vie ou tout quitter,
Être ou paraître
et toi tu chantes.
Passé, futur proche ou lointain jouent à l’unisson
une musique qui nous éloignes de cette présence à chaque instant
La vie, la mort se succèdent
craquement de feuilles,
souffle la bise
Effet mer,
La vague t’emporte
Dans un ressac tu reviens
C’est un début ou une fin
Nulle ne sait si ça commence ou ça fini
Et la ronde recommence.