Au collège, ancien couvent, où les bonnes sœurs s’occupaient de préparer les repas et de servir les élèves, Sandra et sa meilleurs amie, Murielle, mirent au point un plan diabolique. Elles attendirent que tous sortent du réfectoire après la cantine, regardèrent s’il n’y avait pas de témoins alentour, et précipitamment, imposèrent l’obscurité à la salle, en fermant les volets des deux fenêtres. Elles se cachèrent pour se délecter de la réaction des pauvres religieuses. La chef sortit tel un ouragan en levant les bras au ciel et en exclamant son indignation. Ah ! Ah ! La tête que faisait cette brave vieille ! La surveillante aperçut les deux complices qui reçurent une semonce ! Ce n’était pas bien grave. Elles étaient fières d’avoir bousculé l’ordre établi et de s’être payé un bon fou-rire !
Sandra est une personne pleine d’humour. Même si elle a traversé des épreuves qui ne l’ont pas toujours amusées, elle aime blaguer, raconter des histoires, regarder des one-man show.
Son humoriste préféré s’appelle Bigard, Jean-Marie Bigard. Déjà sa tête de bonhomme simple la ravie. Et son franc parlé aussi. Ses réparties graveleuses la font se torde de rire, au point qu’elle en attrape des crampes à l’estomac et que les larmes dégoulinent de ses yeux.
Elle se souvient plus particulièrement d’un sketch où il raconte des anecdotes sur les chiens et leurs crottes. Bouing ! Bouing ! Les crottes qui sautent comme des balles de ping-pong ! Hilarant !
Sandra a joué quelques mauvais tours à son entourage. Que c’est difficile de garder son sérieux tout en exposant un mensonge ou en préparant un irrésistible canular !
A 7 ans, alors que sa mère était en train de jardiner, innocemment elle lui dit, avec des tas de sous-entendus : « J’ai mis une couche, une des tiennes, parce que tu comprends, j’en avais besoin… ». Aussitôt sa mère est devenue confuse, inquiète et a crié : « Ah bon ? »
Elle a laissé mariné sa mère, puis la rassurer, contente de sa bonne plaisanterie : « Mais non je n’ai pas mes règles, j’ai juste un peu mouillé mon slip ! » Evidemment qu’une petite fille de cet âge-là ne peut pas encore les avoir ! Mais sa mère a mordu à l’hameçon, et Sandra a bien joué sur la corde sensible de sa génitrice ! Quelle coquine !
Pour se rendre à cette école, les deux jeunes filles prenaient le car pour parcourir les 15 kilomètres les séparant de leur maison. Un jour, durant le trajet, Murielle lança un défi à Sandra : « T’es pas cap de ramener des glaces pour le goûter ! » Sandra qui pour rien au monde ne refuserait un défi, l’accepta.
Le lendemain, elle transportait deux glaces dans son sac. Bien sûr, à la récréation, les glaces avaient fondues. Mais elles déchirèrent le papier et sucèrent le dessert sous le regard ébahi de certains de leurs camarades.
Ce ne sont que de vulgaires blagues, mais elles restent pour les meilleures qui soient dans le souvenir de Sandra. Et si c’était à refaire, elle n’hésiterait pas une seconde !