Contre les tentations je me bats tous les jours
Avec l’aide de Dieu je repousse les tours
Malins de l’autre monde aux plaisirs interdits
Aux joies basses de chair j’oppose mon dédit
Résistant je maintiens ma pure vie d’ascèse
Et des femmes et des jeux je me passe fort aise
Tout ce qui dans ce monde appartient au désir
La foi m’a appelé j’ai écouté ses voeux
En prononçant les miens je rejoins enfin Dieu
Comme un homme apaisé ma vie a lieu ici
Une vie de prières et de temps recueillis
Regardant de très loin ce monde d’égarés
En quête de plaisirs et de joies atterrées
Dans ma cellule seul je peux me consacrer
En bon prêtre je vis de ces pensées sacrées
A l’aide de ma foi je peux m’en départir
Les paroissiennes sont des tentations les pires
En confession parfois elles viennent me dire
Souvent des choses crues qui attaquent mes sens
Car malgré mon repli devant moi se balancent
Ondes de voluptés, corps au désir ardent
Ultime sensation que je renie pourtant
Il se joue dans mon corps un combat de pulsions
La où l’esprit dit non la chair exprime « Osons ! »
Le sang monte et afflue jusqu’à me faire mal
Et je prie mon salut pour éloigner le Mal
Si les idées impures emportent la bataille
Que reste-t-il de pur dans ma foi qui s’écaille ?
Une robe cachant les émois provoqués !
Il ne me reste plus qu’à m’asseoir, éduquer
Pulsions incontrôlées à un plus sage port
Et d’en avé maria aux pater en renfort
Noyer l’emportement, juguler les élans
Dégonfler les émois être à nouveau prudent
En restant dans mes voeux ne plus laisser grandir
Ni l’envie ni la vie, tout ce qui fait souffrir
Tout ce que de ma chair j’ai voulu retenir