Elle lisait dans ses yeux l’aveu d’un amour qu’il n’exprimait. Jamais il n’avait exprimé tout l’amour qu’il lui portait. Mais pourquoi agissait-il de la sorte ? Était-il si timide pour lui avouer ses sentiments ? Où était-ce tout simplement par pudeur ? Cela elle ne le saurait jamais. Et pourtant à chaque rencontre, elle sentait qu’il se faisait de plus en plus proche. Non pas par la voix, il ne parlait jamais, mais tout simplement par les gestes et surtout par le regard. Ce regard tendre qui en disait long sur ces intentions.
Les jours passèrent et les rendez-vous se faisaient de plus en plus longs désormais, les intentions plus en plus insistantes. Puis un jour, les gestes ne suffisaient plus, il fallait y associer, des paroles « je t’aime ! » elle, elle n’avait rien demandé et pourtant elle ressentait de plus en plus d’amour envers cet homme.
Jusqu’au jour où il était vraiment aller trop loin. Lors d’une rencontre, quelque chose en lui avait changé. Il avait perdu son regard si tendre et émouvant. Celui-ci s’était transformé en un regard hagard presque méchant. Ce jour-là il avait l’air stresser, comme si quelque chose le dérangeait, mais il resta tout de même un moment, un très long moment avec elle. Puis au bout d’un certain temps, il se leva, prétextant qu’il avait besoin de prendre l’air, qu’il ne se sentait pas bien. Elle, comme à son habitude, elle le laissa faire mais l’attendit de longues minutes. Puis l’homme rentra, sans faire de brui, il se posta derrière elle, et d’une main assurée, sans manifester plus d’émotions qu’aux funérailles de sa tante, il lui broya le cou.