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« Elle lisait dans ses yeux l’aveu d’un amour qu’il n’exprimerait jamais. ».

 

Cette phrase que je viens de lire me fait fermer mon livre immédiatement et me force à penser que tout ceci est fort loin de moi. Même s'il ne le dit pas, il le montre peut-être, son amour!

Je sens tout le vide que cela laisse en moi. Rien. Ne posséder que du rien pour combler ma pauvre vie. Aucune chaleur. Pas même un chat. Rien.

Un désespoir si long, si fort, que la vie elle-même s’enfuit de moi par chaque pore.

Tout prend la fuite. Rien ne reste avec moi.

Perdurer. Voilà un mot qui ne sera jamais en usage pour ma propre vie. De toute façon, je ne compte pas la continuer bien longtemps, alors ce n’est pas important.

Le bout du rouleau. J’y suis. Je suis à l’heure des comptes, au moment où tout est mis sur la balance. D’un côté, tout ce que je n’aurais pas dû faire et ce que j’aurais au contraire dû faire, avec les manques, les peurs, les doutes qui bloquent. Et de l’autre côté…ce rien, justement.

La balance montre cruellement que ma vie est une bulle vide. Pleine en négatif. Prête à exploser.

Et lui…lui, il est là, palpable tellement il est proche. Mais il n’est pas dans ma vie, dans mon cercle. Il ne me voit pas.

Lui, il est tout simplement l’Amour. Il est ce pour quoi je tente d’être encore en vie.

J’observe, rêve, suppute, imagine, vis par procuration et ne vis plus depuis longtemps en somme.

Dans mes jours les meilleurs, je m’imagine une vie future des plus belles, Candide des temps modernes.

Mais mon humeur est bien souvent noire, désespérée. A peine la porte de ma maison poussée, je m’affaisse. Un château de cartes écroulé, plus de châteaux en Espagne, fini.

Je change de livre, n’ayant aucun goût pour la lecture de vies replètes de presque bonheur, car elles donnent un écho assourdissant à ma solitude.

Un livre bourré de suspense me tend les bras, voulant sans doute noyer mes heures sombres. Telle une condamnée, je me laisse happer par ces sordides histoires :

 

« D'une main assurée, sans manifester plus d'émotions qu'aux funérailles de sa tante, il lui broya le cou ».

Tag(s) : #Textes des auteurs
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