Le soir tombe déjà
Sur la campagne humide.
Il a plu tout le jour.
De la terre mouillée
Monte l'odeur puissante
Des feuilles qui pourrissent.
Je ferme les volets
A cette nuit d'octobre.
Je me sens épuisée,
Et des pensées morbides
Agitent mon cerveau,
Etreint de solitude.
Suivi de son cortège
De nuages et de pluies,
L'automne s'est installé
Jusqu'au fond de mon coeur.
Il m'entraîne au fond
De l'abîme infini, (ou insondable ?)
De la désespérance.
Brigitte.
*****
En automne,
Toutes ces couleurs t’étonnent,
Tu as le cœur qui chantonne
Du rouge, du brun tu entonnes,
T’extasies et t’époumones.
Chaque année, tu refredonnes
Ta berceuse de friponne,
Pluie de feuilles tourbillonne
Dans un tempo monotone.
Tu entends qu’elles se chiffonnent
Sous tes pieds de sauvageonne.
Tu marches, tu papillonnes,
La Nature en toi résonne.
Tu te couches, tu pardonnes,
Sur cette toile de cretonne,
Tes soucis; et t’abandonnes
Dans un sommeil sans vergogne.
Myriam.
*****
Soir d’octobre.
Le long du canal
Passe une ombre grise
Le soir est en route
Et feutre mes pas
La fleur s’accroupit
Crève chaque bulle
Au vent de la bise
L’onde se ridule
Tandis qu’une palme
Au loin tourbillonne
Un grand cygne calme
Glisse vers l’automne.
Le timide octobre
Marche en rougissant
Et repeint ma robe
D’un bon coup de brosse.
Octobre de feu
D’ocres et de roux
Ors vivants et doux
Divine palette.
Octobre radieux.
Mois béni des dieux.
Cloclo.
*****
Mon automne.
Une saison nouvelle
Est venue se poser
Sur mon corps fatigué
Des reflets poivre et sel
Ont pâli la vigueur
De ma noire chevelure
Tandis que la Nature
Me nargue de ses feux
Un secret espoir
Me porte vers Noël
Qui viendra, je le sais
Parfaire cette blancheur
O neige de tendresse
Toi, mon dernier hiver
Viens poser sur ma tête
La douce innocence
De ton éternelle
Jeunesse !
Domi
*****
Gloss.
Si la feuille ternit
Ton retour est céans
Oui Octobre grandit
Dans des plis de géant.
Tiens, rien que le soleil
S'est là-haut assombri
Pour goûter un voeu miel
En cent douceurs vernies
Tu fuis feuille bonheur
Mon regard obscurci
Te mouille de mes pleurs
Je reste évanouie.
Ma jupe aumône
Sur l’hiver symbole
Défripera none
Ses ourlets de folle.
Seulement ton profil
Donnerait à ma soie
Touche de bout de fil
Pour n'y loger que toi.
Octobre arcane
Tu me dis Princesse
Lâche ta peau d'Ane.
Troque ta noblesse.
Daïna.
*****
Rosée d'opaline perlée
Et larmes de pluie,
De brouillard évanescent drapés,
Les jours gris souris
Annoncent l'automne.
Et déjà, mon cœur frissonne
Feuillage d'ambre doré
Et citrine pailletée,
D'ocre et grenat illuminés,
Les jours soleil cuivré
Annoncent l'automne.
Et déjà, mon cœur rayonne.
Chrystelyne.
*****
En cette automne ou tombe les feuilles
Recherchant ma moitié
Pour me promener dans les chemins de vert, jaune, rouge, orangé paturage
Je marche seule aujourd'hui
Dans cette Humanité qui m'a abandonné
Pour continuer ma longue route me condusant vers la voie de l'Amour
Suprème que chacun Recherche
Dans l'Intelligence et la Pureté
Qui ai aujourd'hui mienne
Que je retrouve, récupère et sauve chaque jour,
Pour Ces Enfants qui désirent connaitre la Vie Eternelle
De ces Saisons qui nous émerveille comme l'automne.
Dalila.
*****
voici l'automne,
tout proche!...
dans la vallée,
retrouvant
ses pentes,ses allées,
attendant
son suffrage damné
mais,
toutes accoutumées
cependant,
à présent,
à ses raids réguliers...
voici l'automne,
tout proche!...
devant ma porte
parsemant
feuilles et brindilles,
au grand banquet
de mon âme
morte!
Djamel.
*****
Troisième saison de l'année
troisième saison de la vie
les arbres pleurent leur feuillage
et nous, le temps qui s'enfuit
Automne de ma jeunesse
je ne t'ai pas vu passer
entre fous rires et tristesses
tu n'a pas su me rassurer
Et puis, je suis devenue femme
ce fut l'automne de l'amour
celui où on apprend les larmes
et l'utopie des toujours
Comme les arbres endeuillés
par cette saison sans sourires
les années se sont écoulées
ne laissant plus que souvenirs
Et à l'automne de ma vie
à m'attarder sur le passé
comme l'arbre qui dépérit
... une larme a coulé
Sur ce lit blanc d'hôpital
où toutes les saisons se confondent
en chemin vers l'issue fatale
... je vois enfin toute la beauté du monde.
Carolina.