Le clown.
Il avait pour sourire, un immense croissant de lune
Et pour unique devise, le ton de la dérision.
Ses yeux aromatisés de joie et d’allégresse
Répandaient autour de lui des milliers d’étoiles.
Il vivait dans un univers baigné de feux et de lumière
Et partout autour de lui, se répandait la joie.
Il avait choisi de colorer et maquiller le monde,
De remplir nos yeux de rêves fous et insensés,
De donner un peu de son cœur, un peu de sa chaleur
A tous ces enfants au regard triste et désenchanté.
Il a pris sur lui la disgrâce et la misère du monde,
Et en échange, a donné beaucoup de bonheur.
Mais toutes ces images de tristesse et d’infamie
Ont envahit son corps peu à peu et puis sa tête,
Son nez a viré au gris, son visage s’est refermé.
Il traîne dans la rue, se mêlant aux clochards,
Il attend, maintenant, comme tous les autres,
Qu’un jour quelqu’un enfin lui tende la main.
Anne
***
Le trapéziste
Secrètement il l'aime
Mais elle est bien trop belle!
Son amour éternel
Pleure dans ce poème
Qu'il n'écrivit jamais
Lui le triste sire
Le clown qui fait rire
Si laid, beaucoup trop laid !
A l'écuyer elle est fiancée.
Le jour de la grande fête
Il fera l'idiot, la bête
Devant la jolie mariée
Et le soir, solitaire
Il étouffera son coeur
Voyant mourir sur terre
Tout espoir de bonheur.
Domi