Y a des voitures, m'sieur. Des voitures qui roulent et qu'ont même pas d'chevaux avec des gens dedans, des gens qui sont tous beaux et qui rêvent des histoires…
Et puis y a plein d'enfants avec des rires si clairs qu'on y entend la mer qui caresse la plage, avec des rires si gais qu'ils font rire les enfants…
Y a aussi des chats qui n'savent que ronronner, m'sieur.
Des qu'ont même pas de griffes, des qui dorment dehors à l'ombre des oliviers...
Derrière la porte m'sieur…
Y a la mer avec un ciel si bleu, avec un ciel si grand qu'il a gommé les murs et qui ne pleure jamais…
Y a du vent dans les dunes et des herbes sauvages, un chaud soleil d'été et la douceur des soirs, l'écume que font les vagues se brisant sur la plage
Et des oiseaux de mer posés sur un miroir…
Derrière la porte m'sieur…
Y a des prairies si vastes avec tellement de fleurs que la brise du soir se remplit de couleurs…
Y a des dunes si hautes qu'elles viennent toucher le ciel, y a des dunes si grandes qu'elles s'appèlent désert…
Des tempêtes en colère, le fracas de l'orage, la furie d'un torrent dévalant vers la mer. La course d'un cheval galopant sur la plage et des rires d'enfants et des chansons dans l'air…
Et puis il y a « la » femme, avec son ventre si rond et qui sent la vanille, avec sa peau si chaude qu'on dirait un soleil, avec sa peau si douce, sucrée comme du miel…
La douce odeur d'un corps épuisé par l'amour, la couleur de sa peau devant la cheminée, la caresse de ma main sur son corps dénudé et tant de choses encore que je n'ose vous dire…