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Une porte qu'on ouvre comme on ouvre la porte de la vie. Ne sachant pas ce que l'on va trouver derrière. Mais on y va. On la pousse et on entre. Quitte à se perdre. On y va car on croit souvent qu'on n'a déjà plus rien à perdre.

Et derrière la porte, un couloir que l'on prend aveuglément. Et où l'on se heurte aux premiers chagrins, aux premiers tourments, aux premières déceptions. On avance timidement, les yeux grands ouverts pour ne pas trébucher sur les cailloux qui ne manquent pas de se trouver en travers de la route. On arrive ainsi à une seconde porte. Qu'on ouvre à nouveau. Car on veut avancer. Droit devant. Ne pas regarder derrière.

Avancer dans ce labyrinthe de doutes et d'incertitudes dont personne ne nous a indiqué la fin.

On trébuche. On tombe. On se relève. On continue à marcher jusqu'à la prochaine porte, car il y a toujours une prochaine porte...

Parce que le labyrinthe de la vie n'a qu'une seule issue et qu'on veut voir et savoir avant d'y arriver.

On sait déjà les épreuves et les larmes à devoir gérer. On sait déjà les joies et les bonheurs qui nous donnent la volonté de continuer. Alors on s'y accroche. On les brandit bien haut, tels des étendards pour bien les garder sous les yeux, afin d’y puiser la force de trouver la porte suivante et de l’ouvrir. Car derrière, il y aura peut-être la paix. Derrière elle, il y aura peut-être ce qu’on cherche depuis qu’on a franchi la première porte.

Alors, on se traîne. On crie dans le silence des murs, qui nous entourent et nous oppressent. On frappe. On se cogne. On se blesse. On pleure.

Mais on avance.

Car de chaque porte traversée, on garde toujours quelque chose de tendre, de beau, qu’on met bien au chaud dans ce coin de notre cœur où l’on range les bonnes choses.

Celles dont on ira rechercher le souvenir lorsqu’il nous semblera trop dur d’avancer, lorsque les cailloux rencontrés ressembleront à des montagnes infranchissables. Ces bonnes choses qui guident notre main vers la poignée de la prochaine porte, qui guident nos pas dans ce labyrinthe que, peu à peu, on commence à apprivoiser.

Ce labyrinthe qu’un jour, on se surprend à aimer, malgré tous les murs contre lesquels on s’est cognés. Ce jour-là, on sait qu’il n’y a plus de porte devant.

Devant, c’est la lumière. Eternelle. Celle qui nous attend et nous appelle.

Et on voudrait alors y retourner dans ce labyrinthe. On se dit qu’on n’a peut-être pas toujours ouverts les bonnes portes.

Mais on est fatigués de tout ce chemin parcouru et, finalement, ces portes traversées, on se dit que c’étaient bien celles-là qu’il fallait ouvrir, car ce sont celles-là qui, à ce moment-là, nous donnent envie d’y retourner…

Tag(s) : #Textes des auteurs
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