La lourdeur, l’opacité la clameur
De ton silence à mes côtés me laissent sans voix.
Mes tentatives de paroles restent sans écho
Je n’ai plus voix au chapitre de ta vie
Inopinément, tu vocifères
Parfois, ou souvent
Si par hasard l’un ou l’autre a failli,
Selon tes propres critères…
Taire mes cris, c’est ce que je savais si bien faire
Mais voilà qu’un jour j’ai compris
Qu’il valait mieux que je les libère !
Désormais je ne parviens plus à me taire :
Je dis.
Je crie parfois aussi,
Ce que je n’avais jamais su faire ;
Quel drôle de bruit !
Le silence entre nos vies
A creusé un sillon bien rempli
De multiples débris.
Plus aucun mot pour le combler :
Le voilà asséché
Sa terre est craquelée.
Un orage, une autre saison
Un nuage, une nouvelle raison
Raison de vivre en construction
Effacée, la passion de se dire
Emmuré dans ton lourd silence et ses plis
Tu brasses l’air, alors j’en ris !
Mes mots éclateront en bulles de savon
Ailleurs, sous d’autres horizons
Ma voix au creux de l’oreille amie
Prochainement chuchotera dans la nuit
Le paysage entier de ma vie.
Plus tard, un autre soir
Naîtra peut-être en canon
Une douce chanson
Reprise en cœur à cœur
Quand sera bannie toute peur :
Polyphonie
Mélodie du bonheur,
Pour de bon !