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Au bord de la grève,
Egarée,
Une femme se souvient
Qu'elle a été
L'ombre d'un monde
Qui ne veut plus de ses mots
Ni de son coeur de papier.
Plus tard,
Dans son escarcelle on lira
Comme dans son dernier regard,
Une sérénade lointaine
Au solstice de sa vie
Que l'on chantera,
Peut-être,
Et l'on trouvera
Quelques perles de mots
Accrochées au revers
D'un lourd passé
Que l'on estompera
Pour oublier notre honte
De n'avoir pas su l'aimer
Ni porter son lourd fagot
De mots enchaînés 
A des plaintes langoureuses et constantes
De n'avoir fait que passer
De ne pas avoir été
Comme une bonne friandise

La veille de Noël
Une source de douceur..
Les lutins l'accompagneront
Vers son ultime demeure
Le long de la grève
Ou vous verrez
Certains soirs d'été
Pleurer les mots 
Et pousser les cris
De tous ces êtres,
En manque d'amour
De reconnaissance
De gloire aussi
Qui se croyaient forts
Avec leurs mots ça et là
Jetés sur la page blanche
Encore immaculée
Accrochés comme on pleure
A un être qui n'est plus
Qui se croyaient aimés
De critiques enflammées
Sur des bouts de papiers
Mais qui sont de passage
Comme tous,
A la nage,
Perdus, 
mais de passage
Sans âge,
Canevas banal
D'un piteux destin.


Tag(s) : #Textes des auteurs
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