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Bonjour, Voici le texte du mois pour la proposition 266. Vous pouvez retrouver la présentation de l’auteur dans la rubrique auteur.

 

Proposition 266 - Vive l’écriture !

 

Enfin la retraite ! Le moment de la restitution du savoir acquis au fil des ans. Avoir le temps d’écrire !

Ecrire ? Oui mais, pas de choses tristes, la vie se charge de les fournir. La poésie c’est plaisant, les rimes la musique des mots et le voyage ! Ah ! Chaque fois que je lis un poème mon esprit vagabonde ! La mer, les champs de blé, l’azur, la montagne …

La vie, oui, raconter la vie, la rencontre de deux êtres qui ne vont rien trouver de plus beau que leur union et créer la vie par la venue de ce nourrisson ! L’amour ce miracle des mathématiques qui fait un plus un égal trois ! S’émerveiller de ce monde.

Se mettre face à une feuille blanche et la magie du cerveau s’opère. Tout est possible, je vais créer mon histoire, elle devra plaire, être originale car le lecteur se lasse vite même si je n’ai rien à vendre. Faire le mieux possible en choisissant les bons mots, les phrases courtes, être imaginatif, créatif le papier ne refuse pas l’encre.

Savoir écrire un poème avec de belles rimes c’est ma première étape. J’en ai quelques-uns dans le magasin…Ecrire un livre ? Pour dire quoi ? La guerre on ne compte pas les morts on les cache puis les chiffres arrivent toujours de plus en plus. Là on s’émerveille de voir sauver un enfant d’un tremblement de terre. Comme si la nature ne suffisait pas à nous faire disparaitre. J’ai dû écrire une trentaine de pages et puis c’est tout ! C’est triste donc je ne vais pas plus loin…Il est au magasin aussi !

Les ateliers d’écriture ? Je découvre ce travail avec un petit atelier précédent ou je suis le seul homme avec cinq femmes. Très intéressant ce que nous faisons, pour moi c’est tout neuf. Je travaille mon style et prend plaisir à écrire phrases courtes avec du vocabulaire. Je m’émerveille en lisant vos textes emplis de détails de la minutie ce que je n’ai pas ! En ayant eu une vie professionnelle trépidante dans l’industrie je n’avais pas le temps des détails et cela se ressent. Je suis pour la synthèse. De plus les femmes ont souvent des sujets sérieux ce qui n’est pas mon cas et il me manquait un peu d’humour dans cet atelier. Je décide de le quitter pour venir vous rejoindre et là je fais le même constat. Les femmes écrivent souvent des sujets sérieux ! Les hommes un peu plus d’humour ne m’en veuillez pas c’est ce que je pense ! Mais vos textes sont tellement beaux j’ai l’impression de jouer en première division ! Vos textes c’est simple je me demande ou vous allez les chercher ? C’est original, bien écrit, drôle, riche en vocabulaire bref notre belle langue est un patrimoine bien conservé grâce à vous.

Cependant écrire un très joli poème me taraude toujours qui sait un jour ? Une pièce de théâtre également où l’on rit du début à la fin…Le chantier est énorme ! Comme c’est difficile d’avoir de l’humour j’ai bien quelques pistes mais ce n’est pas encore mur ! Ce n’est pas demain la veille !

Simplement j’apporterai ma modeste contribution chaque mois et pour finir l’année en beauté je vous offre un de mes textes pas sérieux que j’ai eu plaisir d’écrire il y a quelques années... Un peu long peut être ?

Un monde à l’envers.

Un soir d’inspiration j’ai ressenti ce besoin de livrer le monde à l’envers qui occupait mon esprit !

C’est en visitant mon appartement que l’histoire a commencé...

De retour des courses j’entrais dans la salle de bain pour m’y laver les mains et là ce fut le début…

Devant mes yeux se déroulait une bataille entre les cotons tiges et les rondelles de coton à démaquiller. Les premiers fonçaient tête la première en plein milieu des ronds…pas besoin de vous les rondelles nous sommes capable d’aller partout … de son côté la savonnette faisait des bulles comme pour dire que cela l’indifférait…les gants de toilette faisaient des bons sur le sol tellement ils riaient…pour ne pas être en reste les robinets s’ouvrirent tout seul et l’eau s’écoulait en faisant du bruit comme un orchestre…

Je quittais ce lieu pour retourner dans ma cuisine y ranger mes courses et là…ce fut pire…

Les lentilles de la boite de conserve se séparaient du petit salé….les uns d’un côté et les autres en tas ! Les pâtes se fâchèrent avec la sauce tomate et je dus séparer le spaghetti de la sauce au basilic. Heureusement j’avais pris le soin de mettre un tablier car la suite prouva que j’avais du nez…

La farine pourtant bien rangée dans le placard tomba lourdement sur le sol en éclatant et je vous laisse imaginer le tableau…sa revendication portait sur la transformation en pâtisserie…elle ne supportait plus d’être incorporée à des œufs ou du beurre…non elle voulait rester seule sans contrainte là bien rangée dans le placard….

Les sardines trop serrées se libérèrent de leur boite garnie d’huile d’olive pour se lancer dans une marche vers la méditerranée…elles venaient de là-bas et voulaient migrer vers leur origine…de leur côté les rollmops prirent le chemin de la mer du nord…on les comprend et les poissons ne faisaient pas d’histoire.

Bizarrement le chorizo repris le chemin de l’Espagne pourtant l’intégration s’était bien passée mais ?

Je me retournais et ce fut le tour des maquereaux qui à l’unisson quittaient les uns la sauce escabèche les autres le muscadet sur lie…ils semblaient pourtant faire bon ménage bien des papilles vous le diront et les aromates restaient très discrets.

J’eu juste le temps de récupérer quatre tranches de jambon de BAYONNE qui glissaient sous la porte alors là j’en avais assez ! Si toutes les protéines s’y mettent ou vais-je trouver mon équilibre alimentaire…mais ce n’est pas fini.

Voulant me reposer après un tel spectacle je vis devant moi ma table se retourner ! Et dans sa chute venir écraser une boite d’œufs dont leur syndicat me menaça instantanément de me priver de poulet !

Dans ce grand n’importe quoi mes deux chaises se retournèrent pour m’empêcher de m’asseoir pourquoi tant de haine ! Je m’assois correctement après tout ! Je suis un peu lourd peut être ?

Le café que je consomme le matin uniquement a décidé de marquer son humeur en se rependant de la cafetière ! Oh ! il n’en restait pas beaucoup mais quand même pourquoi en rajouter ! Je le maltraite jamais je le prends toujours chaud mais pas bouilli et sans sucre pour ne pas le vexer…en remerciement il se répand !

J’étais exaspéré et pour retrouver la quiétude je me rendis dans la salle à manger ou le calme semblait régner… Là à peine entré les fleurs quittèrent une à une le joli vase qui les contenaient…marre d’être toujours coupées disaient elles ! C’est un peu vrai elles sont tellement plus jolies quand elles sont dans la nature mais bon on ne va pas refaire le monde !

Du bruit provenait du vaisselier ou se trouvait la ménagère en argent. Etrange ce bruit et pour satisfaire ma curiosité j’ouvris la boite dans laquelle se tenaient normalement les fourchettes les cuillères les couteaux et devinez la scène ...Ils se chamaillaient…la fourchette disant quelle attrapait tout et la cuillère rétorquant et la sauce tu fais comment ? Le couteau qui n’était pas en reste riait dans son manche et les narguaient rien ne me résiste moi je coupe je tranche j’effiloche !!!Qui dit mieux ! C’en était trop je refermais la boite et le vaisselier.

Je pus enfin m’asseoir dans le fauteuil du salon juste à côté du piano et à côté du confiturier.

Un peu de repos et de silence me dis-je…pas certain car sous le piano les notes étaient en train de s’échapper…le do, le ré, le mi , le fa les unes derrières les autres et d’une seule voix crièrent on en a marre d’être sorti de temps en temps et toujours les mêmes morceaux….moi qui voulait le calme je me retrouvais face à quelque chose d’ingérable ! Evidemment je joue mal du piano et comme c’est difficile je répète la même chose mais ce n’est pas une raison de s’en prendre à moi ! J’étais effondré et comme si cela ne suffisait pas je vis quelque chose couler du confiturier…quoi ? Encore autre chose ! C’étaient les confitures qui sortaient de leur pot…les abricots, les fraises, les cerises toutes ensemble voulaient la liberté…vous pensez que c’est bien de nous asphyxier dans du sucre et ensuite nous faire cuire …non ! Non ! et non ! Nous n’en voulons plus ! Nous sommes des fruits frais et devons être consommé pendant la saison nous ne nous opposerons jamais à faire vos desserts mais pas de finir en conserve !

J’avais besoin de repos et c’est directement que je regagnais ma chambre. J’eu du mal à ouvrir la porte et pour cause… les draps s’étaient glissés hors du lit tandis que les oreillers avaient explosé comme si une bataille de polochons avait eu lieu ! Leur contenu fait de plumes et de mousse volait dans la pièce et se répandaient partout…quel spectacle ! Impossible de se reposer.

C’est fini le monde est trop complexe et difficile de s’entendre… alors faites comme moi ayez de l’humour ou essayez ! Il n’est jamais trop tard et 2024 va ouvrir ses portes !

 Vive l’écriture !

Tag(s) : #Textes des auteurs
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