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Bonjour,

Voici le texte du mois pour la proposition 259 qui a fini exæquo avec celui de Gisèle et de Josée.

Vous pouvez retrouver la présentation de l’auteur dans la rubrique auteur (en attente) 

Lostris – L’ile du carrosse

J'avais dû me tenir "à carreaux" car depuis ma fugue, on me surveillait discrètement mais la surveillance était là bien présente, insidieuse…j'avais donc fait très attention à ne pas m’éloigner, à donner un coup de main pour les tâches quotidiennes .....

Ce soir, prétextant la fatigue, j'avais rejoint mon lit tôt, écoutant avec attention les bruits de la maison, bruits de la conversation, de la vaisselle qui s'entrechoque, du programme télé mais je savais que ce soir ils ne traîneraient pas trop. J'avais fait depuis quelque temps "un entraînement de choc" pour me programmer et me réveiller à 4h du matin, il était hors de question, voire impossible de mettre un réveil…J'ai fini par entendre les marches de l'escalier qui grinçaient et tout particulièrement celles qui passaient mon étage et les emmenaient à leur chambre. Finalement, j'avais fini par somnoler, même dormir un peu et je me réveillai à 3h30. Je pris soin de bien m'habituer à la pénombre, à tout ce qui pourrait me signaler la présence d'une personne debout. La fenêtre ouverte en oscillant battant me renvoyait le bruissement doux des feuilles, le ululement d'une chouette au loin…heureusement il ne pleuvait pas.

Doucement j'ouvris la porte de la chambre et descendit précautionneusement les marches en évitant celles qui pourraient trahir ma descente…j'avais fait de cette priorité un entraînement rigoureux ! Lister tout ce que je devais faire avant de passer à l’action, c'est qu'il faut de l'ordre et de la rigueur quand on mène une opération commando !

Je décidai de passer par la porte arrière dans la cuisine, après avoir fait le tour de la maison je n'avais plus qu'à récupérer le sac à dos caché près de la petite cabane à lapins qui contenait un petit duvet, des paquets de gâteaux, barres de céréales et petites bouteilles d'eau. Je descendis le jardin qui m'amena sur le petit sentier en contrebas qui longeait la Saône. La porte du jardin refermée, je pus ouvrir ma lampe de poche bien que la lune m’offrît une clarté suffisante pour ne pas tomber. Il ne me restait plus qu'à traverser le champ après avoir passé la porte "à vaches", heureusement il n'y en avait pas dans le pré. J'avais la clé du cadenas qui maintenait la petite barque attachée à l'arbre et filait en direction de l'Ile du Carrosse au milieu de la rivière. Il me fallut une dizaine de minutes avant de pouvoir accoster et arrimer mon embarcation.

Je pris dans mon sac le drapeau que j'avais conçu quelques jours plus tôt et l'accrochai après une branche que je venais de trouver : je lus avec fierté Flibustière de l'ile de Carrosse. Les copains quand ils arriveraient tout à l'heure allaient être vert de rage, se faire coiffer par une fille au poteau ! Bon, cette petite expédition me vaudrait une bonne punition mais j'aurai gagné leur admiration et surtout mon intégration dans leur groupe !

Tag(s) : #Textes des auteurs
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