Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Dédé ne comprit pas tout de suite ce qui lui était arrivé. Il était par terre les quatre fers en l’air ; le nez sanguinolent au milieu des marguerites. S’il était là, ce n’était pas pour les effeuiller oh que non ! Alors qu’il était occupé à jardiner, là, la mine renfrognée comme toujours quand Germaine lui demandait de repiquer des fleurs, il n’avait pas vu Lulu s’approcher. Celui-ci, l’allure d’un rugbyman à la troisième mi-temps, lui avait décoché un direct du droit sans préavis. Et quand Lulu distribue des coups de poings, il ne fait pas semblant, pas de médiocrité.

Dédé essayait désespérément de se relever mais sa tête bourdonnait et son cerveau était chamboulé. Il voyait un kaléidoscope d’images certaines terrifiantes d’autres d’une grande douceur ! Lulu le regarda goguenard savourant sa victoire. Pauvre Dédé qui voyait un géant l’air menaçant.

« Allez espèce de couard fainéant » lui cria Lulu, relève-toi.

Mais Dédé était ailleurs dans un monde bizarre. Encore allongé, il se revit sur le perron de la maison de Clochette un diminutif de Huguette, femme de Lulu, l’embrassant à pleine bouche, puis roulant avec elle dans le pré que des archéologues amateurs avaient investi pensant découvrir des vestiges gallo romains. Ce qui évidemment n’avait pas manqué de faire jaser dans le village, revenant aux oreilles du mari furieux de son cocufiage.

Dédé fit un gros effort pour se redresser et à peine sur ses jambes un deuxième crochet du gauche le renvoya dans les étoiles.  

 

Tag(s) : #Textes des auteurs
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :