Entrez mesdames et messieurs, nous sommes là pour faire l’inventaire. Ne vous bousculez pas il y en aura pour tout le monde. Entrez et je vous donnerai, un tableau de maitre du siècle des lumières mais non identifié, deux fauteuils tapissiers ; attention à la poussière qui va vous faire éternuer, un avec les pieds en l’air qui permettent d’évaluer l’époque. Une couette à fleurs assortie ou pas, et un buffet Henri II trainent aussi par ici et vous avez de la chance pas un graffiti sur les côtés mais une grande corniche.
Des livres et des livres bien sûr, en veux-tu en voilà. Les pages se détachent. Le jeu c’est de retrouver les originaux. Un miroir assez joli vous renvoie votre image mais le cadre ne cadre pas. Sur la table, il reste peut-être encore des miettes que les souries ont délaissées préférant les documents sur la guerre de 14/18 qui leur permettent de rêver à leurs ancêtres.
Ah mais non, Monsieur on n’ouvre pas la fenêtre ; la véranda ne teint que par la ferronnerie et encore bien rouillée. Oh je vois, Madame, le buste vous intéresse et vous avez bien raison, s’il est signé, vous pourrez en tirer bon prix à « Affaires conclues ».
Regardez bien, les mais, sur la droite, vous avez le tuyau du poêle, mais juste le tuyau car le poêle a déjà été vendu pour réchauffer Monsieur Modigliani. Et le meilleur pour la fin, Sœur Gertrude veille sur tous ces objets.