J’avais marché longtemps dans les rues avant de comprendre que je faisais probablement fausse route. Le bout de papier sur lequel avaient été notés l’adresse et le moyen d’y parvenir, en tournant à droite là, la deuxième à gauche un peu plus loin et la troisième à droite ensuite, etc, était bien la façon de faire qui me déplaisait et pour lequel j’étais le moins doué. À chaque fois qu’il me fut donné des indications comme celles-ci, écrites ou orales, j’avais, à chaque fois, le don de me mélanger les pinceaux.
La direction générale était l’ouest de la cité, mais le ciel encombré de nuages, ne pouvait pas me permettre de me repérer à la course du soleil. C’était dommage pour moi, d’autant qu’en milieu d’après-midi, il aurait été facile pour moi, de m’en servir de repaire. Mais même dans les conditions extrêmes, j’avais une bonne étoile au-dessus de la tête, j’aperçus à une cinquantaine de mètres de moi un panneau avec un plan géant de la ville, et il indiquait ma position actuelle, ce qui finit par me mettre sur le bon chemin. Je pus m’apercevoir que j’étais complètement à l’opposé de l’adresse recherchée.
Lorsque je parvins enfin devant l’adresse exacte pour laquelle j’avais parcouru de long en large cette ville qui m’était inconnue jusqu’à présent, je venais d’y emménager depuis quinze jours, je constatais qu’il s’agissait d’un cabinet médical partagé entre cinq praticiens et comme j’avais omis de noter le nom de celui auprès de qui mon épouse avait sollicité le rendez-vous…