Je travaillais dans une entreprise dont l’activité avait un lien direct avec l’industrie pétrolière. Je devais connaitre mes marchés et une mission d’une semaine fut décidée à destination des Etats Unis. Un périple pour Houston, Milwaukee, Cleveland et Philadelphie. Nous avions des fournisseurs potentiels dans ces différentes villes.
Après un vol Paris New York sans problème, j’avais un autre vol pour Houston avec trois heures d’attente. Puis trois heures et demie de vol et arrivée à l’aéroport pour prendre la voiture de location. J’étais debout depuis pas mal d’heure et il fallait trouver l’hôtel pour avoir droit au repos mérité.
J’arrivais devant le véhicule et un enchevêtrement de ceinture de sécurité était visible contre la glace de la portière. Je l’ouvrais et essayais de comprendre ce qui se trouvait devant moi…Je déplaçais la ceinture et m’asseyais avec difficulté en gardant la portière ouverte. Je refaisais les gestes portant la ceinture vers mon épaule mais il ne se passait rien. Je décidais de fermer la portière et là ! Miracle la ceinture se mit à coulisser le long du montant gauche pour s’ajuster à mon thorax ! J’avais perdu quelques minutes pour une chose fort logique, je n’avais jamais vu ce système !
C’est ma secrétaire qui avait organisé ce voyage, et les réservations d’hôtels, en qui je faisais entièrement confiance, mais je ne savais pas où je dormais ! Je roulais depuis une demi-heure avec le plan à côté de moi, car il n’y avait pas de GPS à cette époque. Doutant de l’itinéraire je décidais de me renseigner dans une station-service. Je me garais et voulant retirer la clé de contact cette dernière faisait de la résistance. Je faisais plusieurs tentatives mais rien à faire. Sortir et laisser la clé de contact ne me semblait pas la bonne décision je décidais donc de lire le manuel d’utilisation du véhicule qui se trouvait dans la boite à gant. J’étais debout depuis plus de 24 heures et un mauvais rêve s’installait… Quand arriverais-je à mon hôtel ? J’ai sommeil je voudrais dormir ! Bref, après quelques pages de lecture, enfin, le chapitre traitant de la clé de contact, et là, découverte, il y avait un bouton situé sur la colonne de direction en dessous du volant qui permettait de déverrouiller la clé ! J’étais sauvé ! J’allais pouvoir me renseigner et un quart d’heure plus tard ouf ! Mon hôtel !
Une bonne nuit, mais le décalage horaire aidant, je me réveillais vers 9h pour découvrir de l’étage ou j’étais un superbe panorama sur une grande banlieue et un fleuve. C’était dimanche, après un copieux petit déjeuner je pris la voiture pour aller vers la mer et Galveston, ne sachant exactement ou j’étais. Départ sur une superbe avenue et des moteurs de fusée bordaient la route du coté ou je circulais. Puis un panneau indicateur immense avec les lettres NASA. Oui, j’étais à côté de la Nasa tout étonné et me garais dès que ce fut possible. Il y avait la réplique de la fusée Apollo 11 qui bordait la route. La découverte de la hauteur de cet engin fut un choc ! La télévision ne peut rendre ces dimensions. Haut comme un immeuble de 12 étages oui 25 mètres de long environ. J’étais dans un rêve car je n’avais rien programmé et là un tel spectacle était incroyable. Comme c’était un dimanche et la NASA une administration d’état, la visite était gratuite, je parcourais donc le musée des différentes fusées aussi impressionnantes les unes des autres. Tous les programmes depuis les premiers lanceurs… Donc la fusée Apollo, au départ, des gros moteurs quatre mètres de haut ceux qui poussent tout l’ensemble puis le premier étage 5 mètres, d’autres moteurs un peu plus petits. Puis un autre étage, puis un autre, pour arriver tout en haut de l’édifice et voir cette fameuse capsule haute d’un peu plus d’un mètre et dans laquelle avaient pris place les 3 astronautes. Un espace si petit paraissait incroyable. En visitant, je découvris l’état de la capsule et la cloison devant résister lors de l’entrée dans l’atmosphère, 800km au-dessus de nos têtes, à de très haute température, qui était bien endommagée. Finalement je ne voyais pas le temps passer et vit en construction le shuttle, l’engin devant porter une autre fusée pour faciliter l’envol. Gigantesque ! Comment tout cela est-il possible ? Je ne comprenais pas tout ce que je voyais…Le décalage horaire peut être ?
Je n’avais rien vu de Houston si ce n’est dans le lointain, ces immenses tours localisant le centre-ville.
Rien de ce que j’avais vu n’était prévu, je savourais ces moments aimant assez la technique.
Le lendemain autre plaisir pour me rendre à mon rendez-vous dont j’avais l’adresse et se situant au bord d’une autoroute avec un trafic intense, les gens travaillaient, mais je ne connaissais pas le numéro de la sortie. Je m’engageais sur l’inter state et cherchant le nom de l’immeuble dans lequel je devais me rendre, je l’aperçu en roulant ,mais maintenant il fallait sortir de l’autoroute et je cherchais la première sortie…Mal m’en a pris car je reprenais une autre inter state allant vers le port de Galveston…Rouler sur une route américaine, dans une voiture américaine comment cela était-il possible ?De nouveau rechercher la première sortie puis revenir en arrière…Enfin j’étais au pied de ce bel édifice de 40 étages dont j’ai oublié le nom et retrouvais mon rendez-vous, un pur texan. Les pieds sur le bureau… Mon anglais étant moyen, difficile de comprendre ce que me disait ce monsieur à part Hey Francis ! Je regardais ses lèvres pour déchiffrer les mots…je n’étais pas à l’aise du tout !…Au bout de quelques minutes l’oreille devint plus sensible et j’arrivais à échanger …L’américain parlé par ceux du sud est difficile car ils répugnent à prononcer les consonnes !
C’est lors de ce beau voyage que je découvris ce grand pays et ce lieu mythique de l’histoire spatiale mais je suis incapable de dire à quoi ressemble Houston !
L’imprévu est toujours vibrant le rêve devient parfois réalité.