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Presque minuit, briquet en panne. Salaud. Vide. Pas de remplaçant dans mon sac. Je me précipite vers la gazinière. Depuis mon départ de la maison, c'est induction. La plaque prend la poussière, elle est inutile, même ce soir. Pas d'allumettes. Y'a plus que dans les clubs qu'on en trouve, suis trop vieille. Fouiller tous les manteaux et vestes. Ouf. Un vieux briquet dans poche d’un trench encore dans les cartons. Faut que je trouve ce putain de bûcheron. Arrêter de fumer.

Apprendre à vivre avec moi, c’est le challenge que j’étais prête à relever il y a 4 mois . Quand j’ai commencé le premier carton, je me suis mise à pleurer. Quand j’ai scotché le dernier je souriais. 

Hier c’était un jour comme aujourd’hui. Je me suis levée, j’ai pris mon petit déjeuner en regardant Télématin. Dans la salle de bains, j’ai essayé de ressembler à une fille puis ai descendu la joyeuse rue qui mène au bureau. Le même type, bouteille de vin cachée dans le blouson titubait et se rattrapait au merveilleux mobilier urbain. Il pleuvait un peu. 

Au bureau, on se salue tous les matins. On ne sait pas pourquoi, c’est un usage il parait. Du coup je salue plusieurs fois. Parce que j’oublie vite. Je t’ai déjà salué ? Pardon, je te salue encore. Début janvier, on se souhaitera une bonne année. 

Si on pouvait rigoler un peu, on se saluerait toute la journée. On pourrait faire une journée nationale du salut. Ce jour-là, on ne ferait que ça. La pause méridienne ressemblerait au petit matin. Le café de 15h aussi. On resterait jusqu’à la nuit, à se saluer. On ne verrait pas le temps passer.

Et ainsi le lendemain on arrêterait tout ça, définitivement.

Tag(s) : #Textes des auteurs
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