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Un chemin sillonne la colline, en haut, la maison domine, fondant son bleu délavé parfois dans le ciel, parfois dans les nuages.

Je t’attends.

Enfin le soleil pointe… Et tu es là.

Nous grimpons en courant et riant le chemin caillouteux et épineux. L’air est si frais, la journée sera belle.

La maison s’érige devant nous, tu as la clé, nous entrons vivement. La pénombre cache la poussière immaculée. J’ouvre un volet. Tu m’entraînes vers la chambre, et nous tombons sur le lit dans une volute de poussière. Qu’importe.

Tu es là, ton corps ensoleillé, ton rire et tes mots chantants. Dans tes bras je suis la corde du violon et toutes les fibres de mon être vibrent.

Le silence de la maison s’emplit de nos mouvements. Les murs résonnent de nos éclats.

Les volets filtrent la lumière, la vie s’installe, les voiles de poussières scintillent et dansent dans les rais du soleil.

Nous sommes.

Jusqu’à la fin du jour nous restons captifs de notre bonheur dans la maison qui nous cache.

Mais le soleil décline.

En un soupir tu disparais…

La poussière tombe avec le silence.

Je suis devant la porte. La maison aux volets clos respire lentement. La nuit tombe. Le bleu vire au violet, la maison n’est qu’un souffle.

Je descends lentement le chemin de terre caillouteux et épineux.

Jusqu’à l’aube je t’attends.

Comme tous les matins, infiniment, nous grimpons en riant. Tu ouvres la porte et j’ouvre un volet ….

Un soupir...

 Mon Dieu que tu me manques…

Tag(s) : #Textes des auteurs
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