Du fond de la nuit
Je t’imagine.
Du fond de notre lit
Je te dessine.
Tu es l’oracle dans l’obscurité.
Le souffle au sortir des limbes.
Et tu tournes dans des vents d’automne
Auxquels répondent des froissements de papier lointain,
Que font mes rêves qui s’envolent, de plus en plus petits, dans un coin.
Tu es l’espoir du matériel, son cœur à ciel ouvert sous les étoiles.
Et des draps mouvants, sur d’étranges dunes, l’air glisse.
L’heure est à la nuit qui s’emballe.
L’aube te dessine dans la pénombre.
Tes cils, ta silhouette sont des vibrations du silence et des ombres incroyablement fébriles.
Nait le monde, dans notre chambre.
La création grandit sur notre maison.
Les lisières des forêts, la ville, et les champs de la plaine,
S’élèvent de toi, de ton réveil qui m’entraine hors d’un monde plus sombre.