P194 Nanou – Les gens sont

Les gens, définition : Personnes en nombre indéterminé, considérées collectivement

Les gens, ils sont beaux, ils sont laids, grands ou petits, gros ou maigres, jeunes ou âgés, malades ou bien portants, riches ou pauvres, il y a des gens de la ville ou bien de la campagne ; des gens de gauche, des gens de droite, il y a les mécréants et les croyants, des muets et de non-voyants, peu importe, les gens SONT. Avec leurs défauts, leurs qualités, leurs couleurs, leurs codes, leurs vécus. Il y a les discrets et les tapageurs, les optimistes et les bilieux, les timides et les assurés, les accessibles et les inabordables, les ambitieux et les désintéressés, les aimables et les cassants, les amusants et les ennuyeux, les autonomes et les dépendants, les superficiels et les extrêmes, les bordéliques et les organisés, les peureux et les audacieux, les honnêtes et les imposteurs, les combatifs et les pacifiques, les cultivés et les ignorants, ceux qui mentent comme ils pissent, ceux qui parlent comme une vache espagnole et qui te regardent comme un merlan frit, les ours mal léchés qui en font tout un fromage, qui sont fiers comme Artaban ou fauchés comme les blés, ceux qui sont gais comme un pinson ou heureux comme un pape… et j’en passe… des gens il y en a de toutes sortes, un seul livre ne suffirait pas à en faire le tour. Une seule vie non plus... Parce que nous sommes tous différents, que nous le voulions ou non.

Mais le simple fait « d’ETRE » donne droit au respect, à la bienveillance et à la curiosité. Il serait parfois dommage de se bloquer pour une simple parole, un ressenti, ou un physique. On a le droit d'aimer ou de ne pas aimer certaines personnes. Mais il serait injuste de s'arrêter à la première impression. Est-elle vraiment toujours la bonne, cette fameuse impression ? Donnons-nous une chance, nous qui sommes tous différents, de voir ce qui se cache sous la carapace, de la briser. De nous enrichir ou non au contact de l’autre. Considérons-nous.

Parce que nous les gens, il faut nous chercher à l’intérieur. La carapace est un faux semblant que les vers bouffent à notre mort. Alors à quoi bon l’entretenir notre vie durant. Pourquoi la faire différente de ce que nous sommes vraiment ? Ouvrons nos cœurs et notre âme. Ne cherchons pas à plaire ou à déplaire. Ne cherchons pas à faire partie d'une histoire. Soyons nous-mêmes. Nous, les gens.

Les gens, on ne peut pas tous les raisonner ni les sauver, ni tous leur plaire, ni tous les rendre heureux. Nous ne sommes pas des dieux, nous les gens, mais je crois que nous pouvons essayer de nous comprendre. Au moins essayer. Les différences sont des richesses qui ne doivent en aucun cas se transformer en rancunes ou en jalousies. Tous les gens parlent mais ne seront pas tous des orateurs, tous les gens écrivent mais ne seront pas tous écrivains. Je crois que chacun peut apporter quelque chose à l'autre à condition de ne pas le voir tel que nous voudrions qu'il soit mais tel qu'il est, avec ce qu'il peut nous apporter ou ce qu’il ne peut pas nous apporter.

Parce que nous, les gens, nous sommes contradictoires. Nous avons tous l'ambition d'être heureux sur terre et nous gâchons bien souvent notre vie pour des futilités, des impressions ou des ressentis.