Moi.
Le monde.
De, deux.
Fait, faire, faites, faisons.
A demain, à jamais, à toujours, à vide.
Un, une, premier, première, objet, animal, mammifère, jouet.
Que suis-je devenu ?
En imputer le monde ?
Même toi, lecteur, tu m'insupportes !
Absence de sens – absinthe de source.
Aiguilles stoppées – aiguillage / impasse.
Passe ton chemin, avec tes tours de passe-passe qui trépassent le tic tac las !
Chaque fois que j’ouvre le robinet je me prends un coup de bélier dans le nez.
Chacun sait absolument, pertinemment, certainement où il va, même s’il faut pour cela incessamment se donner le sentiment de ré-inventer chaque parcelle du moindre pas humain. Pas de pas dans le pas : c’est moi qui ai inventé la solidarité avant hier, non c’est moi demain ! Moi qui ai créé le plus malin que toi à chaque seconde ! Moi qui te tend la main, à toi, pauvre de toit ! Pas l’autre, c’est pas pareil ; je raye les empreintes qui m’engloutiraient dans un tout trop toutou !
Va te faire renifler le cul, être unique imbu de ton suprématif égosanstrique. Je n’ai plus rien à te dire. Les mots s’en enfuient, d’ailleurs de trop de dégoulinures puissantes et agissantes et inventives et nécessaires et indispensables et premières.
Le monde a fait de moi un doute absolu, permanent, de toutes vitesses, de toutes dimensions, je te hais autant que je me hais moi-même dans cette liquide mornitude sans âme et sans issue. Vivement que ce monde humain laisse la place !