Ecrire, arracher, recommencer.
Insidieusement, le silence s'installe.
Il vampirise la plume.
Il assombrit de ratures l'ébauche d'un texte.
Il engloutit les mots dans un froissement de papier jeté à la poubelle.
L'esprit se perd dans un labyrinthe d'interminables brouillons.
L'idée paraît, se dérobe, est remplacée par mieux, puis repart dans n'importe quoi.
Le silence, sournoisement se joue de la page blanche.
L'inertie s'amplifie.
Le silence soupire, accusant la mélancolie de le prendre en otage.