Les yeux brillants parce que un peu mouillés,
derrière les carreaux de ses lunettes glissant sur le bout de son nez.
Elle s'enfonce un peu plus dans le large fauteuil.
La tête posée, contre le dossier touchant le chèvrefeuille.
Ses (paupières) inclinées,
un peu comme une porte se fermant lentement, sur la vie tant appréciée.
Je pose délicatement ma petite main chagrin,
sur la peau flétrie et douce de ses doigts vélins.
Ses courts (cheveux) cendrés,
sont retenu par une jolie broche dorée.
Depuis peu, elle avale péniblement ces infectes médicaments,
qu'elle accompagne d'un petit verre de (liqueur), évidement.
Mon amour pour elle est infini,
autant que l'(amère) souffrance qui nous unis.
Depuis toujours dans mon sillage,
tel un (rocher), elle me protège de son grand age.
(Demain), la piqûre fatale libérera son corps douleur.
Sa maladie bouleverse mon cœur en pleure.
Je n'imagine pas un seul instant me passer de son (sourire) serein,
malgré la vie qui déchire tout son être, sans fin.
La parole nous est difficile, tant la fin est proche.
Dans la (lumière) des bougies multicolores, ce dernier voyage m'enflamme comme une torche.
Dans la rue, des enfants se poursuivent en riant croquant dans des pommes.
Le (soleil) filtre à travers les arbres dénudés de l'automne.
En ce jour funeste, telle des vagues d'eau les (larmes) inondent ma vie.
J'ai neuf ans et elle cent trois ans, ma tendre mamie.