Des bouquets de lavande aux bouquets de jasmin,
Des baisers endiablés aux étreintes sans fin
Le temps a tissé sa toile au fil des années
Le rideau est baissé, la pénombre a gagné.
Comme un pantin de bois à un fil suspendu,
Nos corps fragiles et chancelants à demi nus
Se disloquent dans leur chair frêle et tourmentée
Ne laissant que les os comme unique cachet.
Nos veines à fleur de peau comme un ru, asséchées
Perdent leur éclat vermeil jadis si glacé
Le temps a passé et les racines ont muri
Et nous voilà devenus son pantin chéri.
Libre à toi de regarder le temps t’humilier,
Dégrader ton corps et ton esprit en papier
C’est pour moi le moment de couper le fil blanc
Et de m’affranchir de l’avenir qui m’attend.