Derrière son gouvernail le capitaine scrute l’horizon.
Depuis quand n’a t’il pas vu le toit d’une maison ?
Il lutte accroché à sa barre, il lutte contre la houle,
Les vagues s’écrasent sur son navire, elles s’enroulent.
Il ne voit pas de phares, mais des récifs, des écueils,
Il ne veut pas que son navire devienne son cercueil !
Il rêve d’alizés, de soleil, de crépuscule,
D’une femme à aimer, d’une bleue péninsule,
D’un jardin d’éden, de lichens sur un toit,
D’une famille qui l’attendrait, comme autrefois.
Il avait trop besoin d’espace, d’oxygène,
Et s’est laissé séduire par le chant des sirènes.