Mes parents m’ont emmenée voir l’océan à marée basse.
Mais c’est avec mon père que j’ai passé une paire d’heures devant la mer déchaînée.
Mon père- on aurait dit un pair du royaume- m’a emmené vers le maire alors que ma mère était émue.
Sans mes parents et leur sang, je ne lirais pas… plus de cent livres et revues par an.
Je n’aime pas trop les contes où des comtes épousent des bergères et si je fais les comptes des livres lus, il y a beaucoup plus de polars.
Quand je fais le point de ma vie, ça me fait comme un coup de poing dans l’estomac car il y a tant de livres et si peu de temps pour la vraie vie.
Je cours après le temps d’aimer qui est trop court lorsqu’on évolue dans la cour des grands.
Les instants de bonheurs-comme celui où je buvais encore du lait- passent si vite alors que les moments laids semblent s’éterniser.
Je ne suis qu’un vers amoureux d’une étoile. Vers qui me tourner pour comprendre pourquoi je suis vert de rage ? Tiens ? Je vais boire un verre, ça va me calmer !
De vin ou de champagne ? Mais je crois qu’il est vain de croire que je vais retrouver mes vingt ans en buvant. Il vint et m’aima, c’est l’essentiel.
J’aime cette chaîne qui nous unit et j’espère que nous fêterons nos noces de chêne.