Cette salle est un hammam de peintures.
Alors imaginez-vous
Dans ce lieu surchauffé et humide,
Dans un pays inconnu et exotique.
Vous déambulez à moitié nue et vous
Vous sentez perdue et si seule.
Il y a « La petite baigneuse » d’Ingres
Avec sa tante « L’odalisque. »
Elles sont toutes deux cousines
Des naïades de Rubens, si chères
A l’âme de Nerval, le critique.
Des femmes non évaporées écoutent
Dans une ambiance vaporeuse
Une fugue du violon d’Ingres.
Vous croisez l’Olympia de Manet
Et vous la détestez, elle si à l’aise ;
Vous transpirante et écarlate.
Vous sortez en vous disant en vous-même
Jamais plus je n’irai dans ce genre d’étuve !