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Dans le silence de la ville, le vent souffle à s’en rompre les planches.

Tout craque, tout paraît si fébrile. Les arbres s’épanchent, jubilent.

La bourrasque arraisonne les maisons arides, desséchées par son souffle salé, elles n’expriment plus aucune vie, la ruine est passée, prônant l’abandon.

 Le vent, fidèle, sonne de tout son fort, un cri strident dans la fêlure du temps, s’engouffrant dans la moindre excavation pour livrer son message vibrant de destruction.

Pourtant, rien ne résonne, rien ni personne, rien qu’un silence avide s’enivrant de l’engouement du flux en vrille. Aucun son, aucun cri, aucun soupir, aucun rire pour fleurir les rues de cette cité autrefois exquise.

Seule une hargne humide et sablée s’affiche librement à ce souffle exprimé, dans un ondoiement où même l’hoplite s’émiette face aux assauts de l’ouragan.

De bord à bord, en corps à corps, sa peste égoutte sa peau sur les pierres en grimage.

Silence de mort, silence de corps, ses restes envoûtent l’écho délétère de son passage.

Tag(s) : #Textes des auteurs
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