Blonde comme les blés et haute comme trois pommes à genoux, Louisa est maigre comme un coucou : évidemment à sautiller partout, libre comme l’air, elle dépense toute son énergie. Elle est toujours gaie comme un pinson, à chantonner toute la journée, à rire aux éclats pour tout et n’importe quoi.
Elle n’est jamais sage comme une image, ça non ! Plutôt du genre à péter une durite quand quelque chose la dérange. Elle est capable de tirer à boulet rouge sur n’importe qui pousserait le bouchon un peu trop loin. A six ans à peine, elle ne se laisse pas manger la laine sur le dos, elle serait même plutôt soupe au lait. Alors, elle se défend bec et ongles, même contre plus grand qu’elle, quitte à pleurer des larmes de crocodile.
Maligne comme un singe, elle ferait avaler des couleuvres à n’importe qui avec son bagout ! Elle n’a pas sa langue dans sa poche, loin de là, elle a toujours une histoire à dormir debout à raconter. Son violon d’Ingres, ce sont les puzzles : elle est fière comme Artaban d’avoir fini le tout nouveau 500 pièces !
Et puis le soir venu, propre comme un sous neuf, mais fatiguée par toutes les nouvelles aventures qu’elle vient de vivre, elle s’endort dès que le marchand de sable est passé. A la regarder sourire dans ses rêves, on lui donnerait le bon Dieu sans confession.