Et quand l’hiver avance
Et chasse son automne
Tout seul dans le silence
Le vieux poète entonne :
De tout temps le poète
Fait frissonner le monde
Dans une sourde fête
Où dansent les secondes
Traquant au fil des jours
La débâcle des heures
Des couleurs de l’amour
Il revêt sa douleur
Avec pour horizon
La trame des semaines
Dans le lit des saisons
Il enroule sa peine
« En rimes surannées
Sans le temps d’un merci
S’envolent les années
S’effilochent nos vies !
Plus preste que l’aurore
Soudain, paraît la Mort
Comme un enfant qui dort
Dans son long rêve d’or! »