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Grand ma ; une martiniquaise dans toute sa splendeur, adossée sur le frontispice de la case coloniale me raconte An tan de l'amiral robé tout en confectionnant un panier de chanvre.

- J`ai connu plusieurs hommes dans ma vie mais celui-là, celui-là. An jou, il me heurta avec violence un corridor de la trésorerie de France, le Fort Saint Louis. Tu as mon caractère, je venais à dire à cette individu ses quatre vérités, des vertes et des pas mures, Mais voilà, il émanait de lui une aura charismatique qui me freina net. Je tomba toute de suite amoureuse. Malheur m'en pris. C'était l'amiral Robert, mandaté par Vichy pour assujettir notre peuple. Moi, j'entra dans ses bonne grâce et devint l'officieuse concubine du Pétain des Antilles. Epiy (avec lui), nul contact avec l'Amérique n'était permis. Les tripailles de Gaullistes à tous les coins de rue. Je ne cautionnais pas de voir ma mère fabriquer du savon avec du coco, car ses légumes nourrissent les êtres d'outre-mer. Je ne cautionnais même pas qu'elle ne sache pas pourquoi. Je ne cautionnais pas plus qu'elle se donne aux subalternes, au risque d'attraper la chaude-pisse. Alors pour la gloire de la vrai France, je me suis asservi. Asservi pour que déguerpissent les hommes sur le chemin de traverses en direction de Sainte Lucie. Toupatou (partout), la fronde faisait frémir l'air accompagnée de la litanie des tambour.

 

pour la petite histoire, l'amiral robert est arrivé en Martinique en 1939, la majorité des antillais n'était pas au courant et la censure, le culte de la personnalité et la répression sur les gaullistes et les américains (abargo, radios américaine banni etc) n'ont pas arrangé les choses. mais cela vous l'aurez compris!

Tag(s) : #Textes des auteurs
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