Abolissons l’asservissement !
Bannissons ces mots d’un autre temps !
Brandissons nos frondes !
Que les armes de jets grondent !
Dans un comté lointain,
Aujourd’hui fort désert,
Vivaient dans des châteaux, les souverains
Et dans des champs, leurs serfs.
En fonction des désirs,
Les uns et les autres connurent la gloire
Puis la nécessité de déguerpir :
Toujours l’on tombe de son perchoir.
Dans cette contrée, point de justice,
Plutôt attendre l’être charismatique
Qui soulèvera le peuple contre le frontispice
De la cruauté monarchique.
Qu’apportent sur la tête des pierres ?
Sûrement pas de belles manières
Après s’être jetés sur les breuvages et les tripailles
Tels des porcs ils s’effondrent sur du chanvre ou autre paille.
Que la reine à tout prix enfante un fils
Pendant que son époux attrape la chaude-pisse
Dans le lit de la concubine qui elle n’a rien au doigt
Mais qui peut prétendre à l’amour du roi.
Quand pour sa mort s’élève une litanie
Alors que tous pensent : « Bon débarras »
Le peuple prie pour que les traverses du Pays
Cheminent vers un homme juste et droit.