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Un matin de printemps ou bien fut-il d’été 

 

Naïve comme un cœur la jeune fille était

 

Jouant dans le jardin d’un monde émerveillée

 

On entendait ses mots, ses histoires éveillées

 

Un grondement soudain, un soupir effacé

 

Répondaient l’un à l’autre en volant balancés

 
 

La fillette jouait inventant sa princesse

 

Au royaume magique, aux cheveux une tresse

 

 

Pour le prince elle n’avait pas d’idée bien précise

 

En construisant le sien elle était indécise

 

« Toi, lui avait-elle dit je te veux grand et fort

 

Ignorant le danger tu viendras dans son fort

 

Trouver ta belle amie et la sauver enfin

 

En fait je t’imagine avec un nez très fin »

 

Harnaché d’une armure on ne le verrait pas !

 

Un nez si beau caché cela ne marchait pas

 

Gourde ! Se disait-elle en quoi est-il charmant?

 

Un prince sans attraits peut-il être un amant ?

 

Et l’enfant de pleurer, son histoire ratée

 

Triste de son échec, la fillette restait

 

Tout au fond du jardin dans son château cassé

 

Elle n’entendit pas le garçon qui passait

 

 

« Tu n’as pas l’air joyeuse ! On dirait que tu pleures »

 

Ramassant les poupées étalées dans les fleurs

 

Il s’approcha doucement et s’assit auprès d’elle

 

« Puis-je me joindre à toi, on jouerait à la belle

 

On dirait que tu es la princesse, tu veux ?

 

Tu dormirais longtemps, vas y ferme les yeux

 

Et moi j’arriverais sur mon beau cheval blanc

 

Mais si tu le préfères tu peux jouer la maman

 

Occupée dans la cuisine et je rentrerais

 

Imitant le papa du boulot fatigué

 

 

La tu me disputerais parce que c’est normal

 

Alors je te crierais je te ferais pas mal

 

 

Baissant le ton d’un coup tu me pardonnerais

 

Il faut qu’on crie beaucoup pour que ça sonne vrai !

 

Tu viendrais doucement pour me faire un bisou

 

Et je ferais pareil je t’en ferais partout

 

Avec la langue aussi comme les grands ils font

 

Viens par là tu vas voir après les cris ils sont

 

Encore plus gentils, je sais que mes parents

 

C’est ce qu’ils font toujours je les vois en rentrant

 

Le soir dans le salon quand ils me croient couché

 

Et je vois mon papa sur ma maman penché

 

Si tu veux bien on joue ! Alors dis moi d’accord »

 

Dans le jardin la fille hésitait car d’abord

 

On ne la lui fait pas ! Ce que veut ce garçon ?

 

Il en veut aux poupées après notre divorce

 

Gardera les enfants, la voiture, la maison

 

Tout conte fait le jeu se termina en force

 

Si les enfants jouaient ils seraient bien moins cons

 

 

Tag(s) : #Textes des auteurs
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