Je décidais de passer
de l'autre coté du miroir,
ce fameux "miroir aux alouettes"
qui nous fascine et nous cache
la réalité de la vie,
et nous fait espérer, espérer,
envers et contre tout....
Nous étions tellement amoureux !
Forcément, on ne voit
que le bon côté des choses...
on bâtit des châteaux en Espagne :
"On se mariera, et comme dans les contes de fées,
nous aurons beaucoup d'enfants
et nous coulerons des jours heureux."...
La vie sera un long fleuve tranquille...
Tout à coup, le glas du destin a sonné !
La guerre est déclarée :
mobilisation générale !
Les rêves qui s'évanouissent...
Le miroir de l'illusion qui se brise…
Je le conduisis jusqu'au train,
ce train qui l'entraînait vers
des aventures meurtrières...
Il m'embrassa longuement,
promit de m'écrire très souvent,
de toute façon, il reviendrait bientôt,
on aurait vite fait de repousser l'envahisseur !
Le train s'ébranla et je le vis
s'éloigner doucement,
puis de plus en plus vite.
Je restais sur le quai, pétrifiée…
Je savais au fond de moi
que je ne le reverrai plus jamais.