Je les entends qui grattent, qui frottent, qui insistent. Ne peuvent-ils donc pas s’acharner sur une autre porte ?
Je ne suis de toute façon pas présentable, masquée de près au concombre et à l’argile.
Ah ! Ces petits garnements recommencent. Il va bien falloir que je cède. Comme chaque année…
Ce midi, j’ai fait des courses, en sachant un peu ce qui allait se passer ce soir. Je ne dirais pas que je les ai pris de court, mais eux, en tout cas, ne pourront pas me surprendre !
Mais… Si j’ai fait des courses, c’est que j’accepte leur venue. Au moins inconsciemment. Alors allons-y donc pour le don conscient !
Je cours vers ma porte d’entrée, espérant que les petits seront encore là.
J’ouvre la porte en grand, sans prévenir, puisque je suis chez moi.
Et là, que vois-je ? Quatre adorables bouilles rondouillettes de bambins affamés.
Non, apeurés ! Ils se mettent en effet à crier au secours, maman, etc.…
Pourquoi ? Que leur arrive-t-il ?
Les voici vos bonbons tant attendus, réclamés à cor et à cris.
Le masque. Le concombre. Je réalise, en les voyant détaler comme des lapereaux, que je ne me suis pas lavé le visage…