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Je franchis une porte, m’acquitte d’une énigme, puis une autre encore... comme dans un cheminement long et initiatique.. Cela ne s’arrête jamais... L’endroit est étouffant, moite et je m’essouffle peu à peu au rythme de chaque énigme à résoudre à l’aide des indices que je récupère dans chaque poignée.

 

Ce labyrinthe de cellules carrées et de portes à ouvrir me fatigue. Dans chaque pièce, une seule porte. Pas d’autre choix que de trouver l’énigme, puis ouvrir pour avancer et trouver enfin la sortie.

 

Mais où suis-je vraiment ? Je suis perdu, je ne sais d’où je viens ni où je vais. Serait-ce un défi à relever ?

 

Alors que je rentre dans une nouvelle salle, cette fois-ci trois portes s’offrent à moi.

 

Je regarde dans chaque poignée, mais il n’y a pas d’indice à l’intérieur.

 

Je m’assois au fond de la pièce toute murée de blanc, et regarde une à une ces trois portes. Comment faire mon choix maintenant ?

 

La première porte parait plutôt ancienne, la deuxième un peu plus neuve mais moins robuste, et la troisième style art-déco des années 80. Je m’approche de celle qui me parait la plus avenante, la première, mais là, un hurlement soudain me fait reculer de deux pas... Je me dirige alors vers la seconde, et en tendant l’oreille je crois entendre un cri d’enfant comme un écho. Je reste perplexe et je vais vers la plus colorée, celle des années 80. Le silence qui s’en dégage parait tout aussi inquiétant que les bruits entendus derrière les autres portes. Je ne dois pas me tromper, et ouvrir la bonne, celle de la sortie, celle qui me fera sortir de ce cauchemar, mais comment la choisir, je n’ai même plus d’indices pour m’aider ? Elles ont toutes un aspect si différent et ne m’inspirent guère !

 

Je sens perler des gouttes de sueur sur mon front et mes mains deviennent tremblantes et moites à la fois.

 

Je ne sais pourquoi, mon choix d’un coup se porte sur la 2nde. D’une main hésitante j’appuie sur la poignée et la porte s’ouvre.. Je me rends compte immédiatement que je n’ai pas fait le bon choix : comme sur un écran de cinéma je vois alors ma jeune sœur enlevée par des petits êtres verts sans que je ne puisse rien faire. Heureusement je peux revenir en arrière. Je referme la porte et reviens donc sur mes pas.

 

J’ouvre celle qui est plutôt art-déco des années 80. Le silence qui s’en dégage est étouffant. On dirait qu’il n’y a plus de vie, une sorte de désert de pierres, de planète non visitée. Cela ne me plait pas non plus. Je la referme et ouvre enfin la dernière, qui doit être la bonne, du moins, au moment où je vous parle, je l’espère très fort.

 

C’est la porte la plus ancienne. D’ailleurs j’ai plus de mal que les autres pour l’ouvrir.

 

Là, je me revois, enfant, jouant dans le parc avec ma maman. Et soudain ce hurlement, cette voiture qui m’écrase alors que je récupérais un ballon égaré...

 

L’horreur, le sang, les sirènes des pompiers, il est trop tard. Je suis mort. Cette fois-ci c’est fini. Il n’y aura plus de portes à ouvrir.

 

Pourtant j’attends une voix au loin et le bruit d’une... oui, d’une porte qui s’ouvre dans un vacarme épouvantable.

 

- Chéri, réveille-toi, c’est l’heure d’aller au boulot !

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