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(Pardon, Georges)

 

Enfin ! Après toutes ces recherches qui m'avaient fait voyager, loin parfois, après toutes ces démarches administratives plus ou moins aisées, plutôt moins d'ailleurs, mais qui m'ont rendu imbattable sur les formulations ad hoc, après toutes ces rencontres familiales proches ou lointaines, surprenantes parfois, riches d'enseignements souvent et douloureuses quelquefois, j'ai terminé. Impossible d'aller plus loin, les traces sont perdues.

 

Alors maintenant, bien assis auprès de mon arbre généalogique, je le contemple et me prends à imaginer « la balade des gens qui sont nés quelque part ».

 

La Fernande, ma grand-mère, 1927- 2004, dont le portrait radieux me sourit à l'instant où j'écris. Ah, Fernande, sauf le respect que je vous dois mamette chérie, quand je pense à vous… A-t-on idée d'être  belle à ce point, aussi.  Et le papé avait bonne vue, jusqu'au dernier jour. Quel splendide amour vous avez vécu et nous avez transmis! Grand merci mamette.

 

Le Charles, un cousin, 1928-1999, fou de sa Jeanne qu'il ne pouvait rencontrer qu'en cachette, le père ne voulant pas de « mésalliance ». La légende familiale les avait surnommés « les amoureux des bancs publics » Ils se sont mariés et ont eu 3 beaux enfants qui étaient les délices de leur grand-père…

 

Le René, mon arrière grand-père, 1892-1914, une tête dure, anarchiste et pacifiste, qui avait écrit dans sa dernière lettre à son épouse  « Prends bien soin de notre petit Pierre et ne t'inquiète pas de moi : mourir pour des idées est la pire offense qui soit faite à la vie et il me tarde de vous retrouver », était mort 2 jours plus tard « en brave, au combat ».

 

L'Emile, un arrière cousin,  1849-1896, ferronnier à Montélimar, fou de poésie, s'était fait écraser par un fiacre dont les chevaux s'étaient emballés, alors qu'il venait d'assister à l'enterrement de Verlaine qu'il vénérait par-dessus tout.

 

Sidonie, plus haut dans le temps, 1783-1818, morte en couches en donnant naissance à son 15ème enfant.

 

Jean, ? – 1763, étouffé sous un oreiller après avoir contracté la rage.

 

Et vous tous, les Gauvin, Marie, Jean, Jean, Louis, Blanche… sur le Boulevard du temps qui passe, les lilas sont toujours fleuris pour vous, je ne vous oublie pas.

 

Tag(s) : #Textes des auteurs
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