La femme est en peine
L’amie est en colère
Les enfants sont en pleurs
Il n’est plus
Ce n’est pas possible
Ce n’est pas acceptable
Les disputes pèsent des tonnes
Les rires ressemblent à des plumes
Selon le sens du vent
Mais qui donc le pressent ?
Tant qu’il était en vie,
Nous nous gaussions de lui
Et des autres aussi !
Ce matin il est mort
Personne ne peut y croire,
ou ne le sait encore
C’est trop injuste et non palpable
Chacun se sent coupable.
Son fils a dix-neuf-ans, aujourd’hui,
Et lui, il est parti !
Quant au petit ?
Plus de père, plus de repère
Comment imaginer la rage
Qu’il ressent, maintenant ?
Joyeux anniversaire,
Heureux printemps
L’ami est mort, inopinément
Et nous les femmes, frêles et fortes
Pleurons à n’en plus finir
Anéanties de ce manque d’à venir
Seules ou ensemble, comment la soutenir,
Celle qui devient sa veuve
Depuis tôt ce matin ?
Femmes et amies de l’ombre,
En silence et en larmes,
Nous crions en dedans
à l’injustice,
abasourdies :
Il était notre pote, notre Ami.
Son mari
Leur père,
dans l’au-delà,
parti.
Hommage à lui,
Paix à son Ame.
Les femmes de sa vie.
( A toi, Jacques. Coralie )