Avec ses airs de Sainte Nitouche,
Son teint blafard et sa grande bouche,
Elle détruit ses rêves les plus louches
A coup de colères farouches.
Elle court sans cesse le monde à l’envers
Feignant toujours l’innocence au travers
De ses vieux apparats débonnaires
Qui lui révèlent cet air si sévère.
Sans autre charité ni compassion,
Lorsqu’elle balaie enfin son paillasson
Elle en oublie toutes les bonnes façons
Et n’en tire presque pas de leçon.
C’est une commère de premier rang
Contrefaisant sagesse et sentiment
Avec son cortège de dissolvants
Et sa penderie de déguisements
Que tait-t-elle sous son collet monté
Une aventure qui a mal tourné ?
Ou bien fait-elle un simple pied de nez
A la vie qui ne l’a pas ménagée ?