Derrière ma fenêtre, je regardais la rue,
Je l’attendais en vain mais il n’est pas venu.
A la fin de l’été, il était pourtant là,
Il me souriait et ronronnait comme un chat.
Tout l’hiver bien au chaud, nous faisions des projets,
En buvant notre thé près de la cheminée.
Je l’aguichais, le chouchoutais, nous étions bien,
Nous marchions côte à côte en nous tenant la main.
Mais ne voilà t’il pas qu’au retour du printemps,
Il lui prit de partir avec la clé des champs !
Il s’est mis à saigner mon pauvre petit cœur,
Il avait déserté ma vie ce grand bonheur.
Alors derrière ma fenêtre tous les jours je regarde,
Au cas où un bonheur passerait là, par mégarde.
Mais ma rue reste vide, totalement déserte.
Allez bonheur reviens, ma porte reste ouverte.