Je me souviens du chant de l’Aube
Ce petit ru clair et vermeil,
Traversant le pont du sommeil
Plus léger qu’un froissé de robe
Ce premier cri qui nous enrobe
De doux espoir et de soleil,
Ouvrant les vannes du réveil
A l’heure où la Nuit se dérobe
S’est tue, hélas, la chère voix
Pour la pauvre biche aux abois
Poursuivie par l’âpre clameur
Déluge en son âme éperdue
Couvrant l’ancienne rumeur
De cette Rivière perdue