Ecoutez-le, il remonte des catacombes,
Virevolte au gré du vent…
Tantôt berceuse, tantôt tourment,
Il s’embarrasse peu de ce qui lui incombe.
Sa ritournelle s’arme de métal,
De cris d’animaux, de mouvements humains.
Il s’insinue partout, parfois il s’installe
Au creux d’une enclave pour porter plus loin.
Il s’invite au réveil, strident,
Il impose son refrain quotidien.
Il est là, fond de notre environnement.
Il s’approprie chacun de nos pas pour maintien.
On s’en protège dans nos murs.
Lui, stagne en fond sonore,
Se glisse en murmures
Dans nos humeurs, retord.
Il suffit d’ouvrir la porte
Pour le croiser si fier.
Et qu’en soi, l’aire nous importe,
Lui n’en fait qu’un bréviaire.
En marchant dans ses rues,
On s’enivre à l’entendre.
Loin d’être inertes, plus qu’incongrus,
Ses sons en portée se répandent.
C’est un libre chant continu
Qui à nous se délivre
A chaque coin de nos rues,
Sur nos pas s’équilibre
Et résonne dans nos corps
D’une manière si habile.
Ses sirènes en renfort,
Martellent le chant des villes.
Allègre sanction
En blanchissant nos vallées
Le ciel se pâme