Terre, légère ou calcaire,
De bruyère ou de Sienne,
En friche ou en jachère,
Mon amie, ma bohémienne,
Je voudrais me vautrer
Sur ton corps appauvri
Et tes secousses, partager
Repoussant les infamies.
Je te ferais femme de glaise
Et me fondrais dans ton ventre
Déracinant les malaises
Te bonifiant de mots tendres
Tu serais ma promise,
Ma souveraine sans rocailles,
Je te féconderais sans méprise
Jusque dans tes entrailles.
De l’engrais je déverserais
Pour que tu rejaillisses, fertile,
D’amour et d’eau fraîche je t’irriguerais
Ma beauté pure, indélébile