Les carrefours s’ouvraient comme des mains
Nues offertes aux inconnus lendemains
Nos rêves sans ailes sont des oiseaux gisants
Nos rêves agonisants d’amitiés éternelles
Sans elles nos rêves éveillés en sursaut
Sont des envolées brèves tombées dans le ruisseau
Et nos voix se taisent qui ne furent entendues
Nos mains tendues ne se serrent plus
Et nos cœurs qui s’étaient plu
Se déprennent s’apaisent
De la morne paix des ententes perdues
Nous restons interdits voix sans issue
Et les mots qui ne furent pas dits ne seront jamais sus
Nos âmes recroquevillées
Comme en automne les feuilles
Fanées portent le deuil
Des amitiés surannées