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D'un côté, des coquelicots à perte de vue et de l'autre, sur une feuille de papier imprimé de colonnes de chiffres, une paire de lunette se repose. Apparemment ils n'ont rien de commun et pourtant…
Ces coquelicots qui envahissent les friches, ont aussi, enrichi plus d'un tableau de C. Monet, pourrait laisser rêveur n'importe quel intellectuel talentueux en mathématique. Ils devraient être et le sont peut-être, admiratifs, des multiples coups de pinceau et gestes maints fois répétés, qu'il aura fallu donner, pour en arriver à ce résultat impressionnant d'impressionnisme. Comme l'autre jour, c'est intello ou supposé l'être, " il n'avait pas le style à sortir de chez Renault", rencontré au musée d'Orsay, et qui était scotché devant : "les coquelicots à Argenteuil" de ce grand peintre. J'en étais même arrivé à me demander : ne les compte-t-il pas un à un ? Tellement son regard observait de manière ordonnée, de gauche à droite et vice versa, comme on lit un livre. Cherchait-il dans le tableau quelque anamorphose à ma connaissance inexistence ou essayait-il de dénombrer les fleurs de coquelicots, à la manière des services préfectoraux, au soir d'une manifestation, comptant le peuple descendu dans la rue, je ne le sais ?
Que penseraient ces mathématiciens en s'apercevant qu'un peintre, artiste de son état, fait aussi, avec le fameux nombre d'or, de temps à autre appel aux mathématiques et à la géométrie pour composer son œuvre ? Décidemment les matheux resteront encore effarés au soir d'une vente chez Christie's, des chiffres quelquefois astronomiques atteints par tel ou tel tableau de maître et que, seul, "un roi du pétrole" a pu s'offrir. Qu'est-ce donc à côté, ces colonnes de chiffres de petits courtiers en bourse qu'ils sont! Impressionnants, non…